Dans cet article, paru initialement dans la ‘lettre d’information‘ annuelle du Village des Pruniers, Sœur Chân Diệu Nghiêm (Sœur Jina) et Sœur Chân Từ Nghiêm (Sœur Eleni) parlent de leurs expériences au tout début du Village des Pruniers.
Ordonnée monastique au Japon dans la tradition du zen Soto, Sœur Dieu Nghiem (également connue sous le nom de Sœur Jina) est arrivée au Village des Pruniers en 1990. Sœur Jina fut l’abbesse du Hameau du Bas de 1998 à 2014.
Sœur Tu Nghiem (également connue sous le nom de Sœur Eleni) est arrivée d’Amérique comme pratiquante laïque en 1990 et a été ordonnée en 1991.
Nous avons demandé à nos aînées bien-aimées de partager avec nous certains de leurs souvenirs relatifs aux débuts du Village des Pruniers, et à la naissance des premières pratiques de base du Village des Pruniers. Nous les avons aussi interrogées sur leur propre vie au sein de la communauté naissante.
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La vie en communauté
Soeur Tu Nghiem : Pour moi qui arrivait de Manhattan, une ville aux grands immeubles à appartements bétonnés, vivre dans une communauté vietnamienne en France rurale fut une expérience vraiment révélatrice. C’était une expérience totalement différente, et j’ai énormément apprécié la façon dont les mères et les pères vietnamiens, ainsi que les enfants, étaient heureux et en harmonie ensemble.
Mes parents étaient tous deux enfants de parents immigrés, ils ont donc eu l’occasion de parler la langue maternelle de leurs parents et d’apprendre l’anglais par la suite, si bien qu’ils m’ont peut-être transmis une certaine aisance avec les autres cultures. J’étais habituée à cette double culture. Les ajustements n’ont pas été trop difficiles, et la culture vietnamienne que j’ai découverte était empreinte de douceur et de profond respect. Je me souviens de la façon dont Thây a salué le père de Frère Phap Ung. Thây s’est levé de table et est allé à la rencontre du père de notre Frère lorsqu’il est entré dans la pièce, car il était plus âgé que Thây Et il l’a salué comme il convenait. J’ai été très touchée par le fait que Thây continue à respecter les valeurs qui consistent à s’adresser aux parents de ses disciples avec respect.
Thây a toujours aimé entendre des chansons vietnamiennes. C’est ainsi qu’il avait l’habitude, après un enseignement du Dharma ou avant une marche méditative, de convier un de nos frères ou une de nos sœurs à venir chanter. Nous chantions aussi ensemble après nos repas. Il y avait simplement deux longues tables où s’asseyait toute la Sangha. Thây était au bout de la table, Sr. Chan Khong à côté de lui, puis les attendants. Nous prenions notre repas en silence et en pleine conscience puis, après le repas, venait le moment de chanter et nous laissions les assiettes sur la table. Tout cela se déroulait dans une grande détente. Thây nous a toujours encouragés à intégrer la musique et le chant dans notre vie monastique.
Quand je contemple le nom du Village des Pruniers, je vois qu’il s’agissait vraiment d’un village. Et quand j’ai eu l’occasion de me rendre au Vietnam, j’ai compris que c’était cela un village. Thây a apporté cette façon de vivre, ce sentiment de famille, cet esprit, au Village des Pruniers. Nous avions l’habitude de nous appeler Su Chi (grande sœur), Su Em (petite sœur/frère) et Su Ong (père).
Sœur Jina : Quand je suis arrivée au Village des Pruniers, tout semblait être plus ou moins organisé. Quand il y avait une méditation du travail, on se rassemblait et on disait : » Oh les toilettes doivent être nettoyées, qui veut nettoyer les toilettes ? Oui, je vais nettoyer les toilettes ! La salle de méditation doit être préparée… Oui ! » Chacun se portait volontaire pour faire le travail. Cela ne me dérangeait pas que tout ne soit pas organisé dans les moindres détails, je trouvais que c’était très chouette d’avoir ce genre de climat spontané.
Ce que j’apprécie vraiment au Village des Pruniers, c’est que chaque fois qu’il y a quelque chose à fêter, nous le fêtons. Et même si nous n’avons jamais entendu parler de la célébration concernée, mais que qu’une autre personne la connait, elle nous explique de quoi il s’agit et comment faire, et nous le faisons. J’espère donc que nous garderons cette tradition du Village des Pruniers. Thây nous a beaucoup encouragés en ce sens. Il faut célébrer la vie ! C’est pourquoi nous avons le festival des jonquilles, le festival des fleurs de pruniers, le festival de la pleine lune, toutes ces choses.
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La relation enseignant-élève
Sœur Tu Nghiem : Au début, nous étions tous débutants dans la pratique, totalement nouveaux, un ou deux ans. Il n’y avait pas de mentorat. Thây avait sa chambre au Hameau du Bas et il faisait venir les personnes dans sa chambre. Son attendant disait : » Thây veut vous voir « , et vous vous rendiez dans sa chambre. C’est ainsi qu’il nous formait.
À cette époque, il formait l’abbesse et l’abbé. Ils étaient appelés dans la chambre de Thây, et nous autres restions ‘libres’. Certains étaient formés pour être ses attendants : ils se rendaient alors dans sa chambre et apprenaient à préparer le thé. Je ressens un profond respect envers Thây qui a créé une Sangha monastique avec des débutants. Nous étions pour ainsi dire des laïcs, et Thây nous apprenait à devenir des attendants, des abbés et des abbesses. Lorsque Thây était informé des difficultés de la Sangha, il fondait son enseignement du Dharma sur ces difficultés.
J’ai été acceptée et c’est tout ce qui m’importait. En 2001, j’ai pu être l’attendante de Thây, le temps d’une journée, au monastère de Deer Park (aux États-Unis). Cette expérience fut particulièrement drôle ! On m’a dit : » Vous pouvez être attendante de Thây ce soir « . Je n’avais aucune formation, alors ils m’ont indiqué comment porter le sac de Thây, où placer ses chaussures dans la salle de méditation, etc. Pendant que j’assistais Thây, j’ai laissé mes chaussures là, au vestiaire, avant d’entrer dans la salle de méditation le temps de l’enseignement du Dharma mais, à la fin de celui-ci, Thây est sorti par la porte opposée. Thây est parti en pantoufles, et j’ai dû suivre Thây pieds nus ! Je crois que les frères et sœurs sont venus à mon secours.
Soeur Jina : J’etais très impressionnée par le calme que dégageait Thây. Il n’était en aucune façon affecté par ce qui se passait autour de lui. Tout, dans la retraite de 21 jours, était très organisé et la retraite d’été était complètement naturelle ; Thây était présent dans les deux ; de façon vraiment naturelle. Je me disais : » Je me disais qu’il était vraiment très beau d’observer que, au beau milieu d’un groupe de personnes très animées, il y avait Thây, qui se déplaçait si naturellement, heureux. Ma première impression a donc été celle de sa stabilité et de sa clarté.
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Les enseignements du Dharma
Sœur Tu Nghiem : Ce qui est aujourd’hui la salle à manger du Hameau du Bas était tout petit à l’époque. Thây entrait et donnait l’Enseignement. Au fond de cette pièce, se trouvait une cloison en céramique, qui n’allait pas jusqu’au plafond mais à mi-chemin, comme un petit mur. Ensuite, il avait des carreaux de céramique. Derrière, il y avait des brûleurs pour cuisiner ! Ainsi, vers la fin de l’enseignement du Dharma de Thây, nous pouvions humer, sentir ce que les sœurs avaient commencé à cuisiner. Ce qui était si beau chez Thây à cette époque et dans nos vies simples, c’est que c’était naturel.
Nous avions déjà l’horloge à carillon dans la salle à manger. Elle sonnait toutes les quinze minutes. Thây s’arrêtait, nous respirions tous, et c’était très paisible. Puis Thây poursuivait son enseignement du Dharma. À l’époque, c’est le frère Nguyen Hai qui était le caméraman. C’est extraordinaire de voir comment ils ont préservé ces premiers enseignements. À l’époque, Thây utilisait un magnétophone pour enregistrer; il fallait donc interrompre, changer la cassette et reprendre l’enseignement.
Sœur Jina : Les enseignements de Thây étaient très clairs. Dans certains enseignements, il arrivait à Thây de dire simplement : » Et voilà, c’est cela. » Nous écoutions Thây, nous cherchions à comprendre et, même si nous ne comprenions pas, tout ce qui importait était d’être en présence de Thây. C’était suffisant et j’avais déjà été tellement nourrie par la retraite de 21 jours (après mon arrivée) que je me suis dit que j’avais au moins trois ans de matière (pour pratiquer).
(Lorsque les enseignements étaient en vietnamien), Sr. Chan Khong avait l’habitude de traduire et j’aimais beaucoup écouter Sr. Chan Khong parce que vous pouviez aussi bénéficier des informations annexes, ce qui offrait un meilleur contexte ! C’était très vivant, j’aimais vraiment ça.
Au cours de la retraite de 21 jours et de la retraite d’été, Thây abordait de nombreux problèmes vécus dans la Sangha ; de la même façon que dans la Sangha laïque, les problèmes familiaux, et aussi les questions des retraitants. Lors de ma première retraite d’hiver, je me suis dit que, maintenant, nous entendions vraiment l’érudit parler, et c’est aussi ce que je recherchais. En hiver, c’était vraiment un temps d’étude.
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Des colis ‘santé’ à destination duVietnam
Soeur Tu Nghiem : Au début des années 90, au démarrage du ‘Programme pour les enfants affamés’, nous avons emballé des colis santé à destination du Vietnam. Nous nous rendions en pharmacie et achetions des médicaments en vente libre, comme le paracétamol ou le Tylenol, des médicaments courants qui ne nécessitaient pas d’ordonnance. Nous les mettions dans des petites boîtes auxquelles était jointe une lettre. La lettre était rédigée comme si quelqu’un du Village des Pruniers s’adressait à un ami au Vietnam. Notre identité n’a jamais été révélée car, à l’époque, il était impossible d’informer le gouvernement que la lettre venait de Thich Nhat Hanh ou du Village des Pruniers. Ces petits paquets de soin contenaient donc une très belle lettre, qui disait : « J’espère que votre famille va bien »; elle les encourageait aussi à être créatifs et à recevoir le cadeau que nous, en tant qu’ami, leur offrions. J’ai appris qu’ils vendaient les médicaments au marché noir pour acheter du riz. Ces colis étaient expédiés de façon très régulière, peut-être chaque semaine. C’était une partie très importante de l’histoire du Bouddhisme engagé au Village des Pruniers : venir en aide au Vietnam après la guerre, en raison de la grande pauvreté qui y régnait.
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Noël
Sœur Tu Nghiem : A Noël, nous nous rendions à l’Ermitage et nous avions l’habitude de nous réunir dans la bibliothèque de Thây. Il y avait un petit arbre de Noël sur la table de Thây et sous celle-ci, on pouvait voir quelques paquets. Lorsque Thây recevait des cadeaux de Noël, il les ouvrait avec beaucoup d’attention, et s’il s’agissait d’une boîte de biscuits ou de fruits secs, Thây la partageait toujours avec nous. C’était sa pratique, il partageait avec la Sangha. J’étais vraiment émue de voir la façon dont il voulait que tous ses enfants profitent de son cadeau.
Parfois, nous étions autorisés à apporter de la nourriture à Thây sur un plateau. Je me souviens d’une fois où Thây nous a préparé du tofu brouillé. Vous savez, c’était vraiment merveilleux de voir Thây cuisiner. Il portait son pull d’hiver, un épais pull en laine du Danemark, et il était là, devant le fourneau, à cuisiner pour nous tous. C’était vraiment merveilleux de le voir prendre tant soin de ses disciples. Je restais assise là, en silence, car je ne savais jamais quoi dire. À table, Thây partageait sa nourriture, et les assiettes étaient minuscules, avec juste deux ou trois morceaux de tofu. Il en prenait un et le partageait ensuite avec tout le monde. Je me suis demandé comment il pouvait survivre en prenant si peu de nourriture.
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Evolution des pratiques de base du Village des Pruniers – La méditation du thé
Sœur Tu Nghiem : Dans les années 1990-91, nous vivions au Hameau du Bas. Chaque dimanche après-midi, il y avait une méditation du thé dans la salle de méditation des bougies rouges. (La méditation s’adressait à tous, laïcs et monastiques). Thây et Sœur Chan Khong venaient quelques fois et, au cours des années où il était au Hameau du Haut, Frère Giac Thanh venait et tenait la fonction de maître de thé. C’était une expérience très zen. Frère Giac Thanh venait avec des poèmes de poètes vietnamiens. C’était un moment de partage de poésie, un moment très créatif, de grande décontraction.
Je crois que Frère Giac Thanh était le maître de la relaxation. Il parlait très lentement et doucement. Il lisait des poèmes avec beaucoup d’émotion et de profondeur puis, s’il s’agissait d’un poème vietnamien, il le traduisait en anglais. C’était aussi l’occasion de partager des chansons. À l’époque, nous chantions des chansons vietnamiennes tirées du recueil de chansons vietnamiennes. Et c’était aussi un temps pour partager comment nous allions.
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Assurer la continuation de notre Maître et réinventer la pratique
Sœur Tu Nghiem : Ce que j’appréciais particulièrement chez Thây et que je veux poursuivre, c’est la voie du Bodhisattva Sadaparibhuta, qui consiste à toujours trouver le meilleur chez les autres et à leur faire savoir qu’ils ont ces belles qualités. Thây a toujours cru en cela. Il a un jour mentionné un soutra du Bouddha qui dit que si quelqu’un n’a qu’un œil, il faut protéger cet œil. Cela signifie que le pratiquant est faible mais qu’il a toujours une aspiration. Il faut protéger cette aspiration ; éviter d’être trop sévère. Thây a toujours eu une très grande compassion. Sa compréhension était immense.
Les gens venaient avec de prétendues maladies mentales et Thây leur disait de rester et de pratiquer. On ne leur mettait aucune pression. On leur demandait simplement de venir à la méditation assise s’ils le pouvaient, ou de pratiquer la marche méditative, et de manger avec nous. Et ils restaient une semaine environ. Je me souviens que Thây disait que l’énergie collective de la pleine conscience, de la compassion et de la bonté aimante, ainsi que la culture de la gentillesse, aideraient cette personne. C’est de cette façon que Thây, dans les premiers temps, a permis à la Sangha de devenir un village où chacun pouvait venir et séjourner. Je me souviens des qualités de Thây : un regard profond, une grande compassion et une profonde compréhension, toujours à la recherche du meilleur chez les autres, leur offrant leur chance.
Désormais, nous sommes aussi devenus un centre de formation pour monastiques. Nous sommes devenus ‘Institut des hautes études bouddhiques’ et nous sommes intégrés dans un monde numérique. Mais je crois qu’il est bon de maintenir les valeurs du Vietnam ancien, la culture, la nourriture, la poésie, les célébrations du Nouvel An lunaire. Il y a des frères et des sœurs qui s’intéressent aussi aux neurosciences, à l’écologie profonde, et c’est le bouddhisme engagé de Thây Je pense que tout cela peut faire partie du Village des Pruniers.
Soeur Jina : Thây était constamment en train de réinventer, de renouveler. Et nous, nous renouvelons-nous aussi ? Y a-t-il une pratique que nous pensons pouvoir renouveler ? Il y a peut-être certaines pratiques qui ont un peu perdu leur éclat.
Dès le début, Thây a toujours pratiqué la méditation marchée, même avant qu’il y ait une Sangha. Je me souviens d’un jour où j’assistais Thây, dans le sens où si Thây avait besoin de quelque chose, je le faisais. Thây n’avait pas d’attendant en tant que tel. Je marchais derrière Thây depuis la salle de méditation du Hameau du Haut jusqu’à sa cabane afin de voir si Thây avait besoin de quelque chose, et Thây m’a dit quelque chose pendant que nous marchions et j’ai simplement gardé le silence. Ce n’était pas une question, mais je n’ai pas fait de réponse, ni entamé de conversation, ni poursuivi la conversation, parce que je marchais et je me suis dit : » Nous marchons, pourquoi devrais-je dire quelque chose ? Et Thây s’est arrêté et a dit : « Voulez-vous vous arrêter pendant que nous parlons ? », « Oui, Thây ». Alors nous avons repris la marche, puis nous avons parlé dans la hutte. C’est à partir de ce moment-là que, quand on marchait, on marchait, et quand on voulait parler, on s’arrêtait. C’est ainsi qu’est apparue une nouvelle pratique.
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Garder l’essence du Village des Pruniers
Sœur Tu Nghiem : Je pense qu’il y a plusieurs niveaux et aspects à cela. Thây voulait créer une Sangha monastique, et une quadruple Sangha internationale. Je pense donc que, pour l’avenir du Village des Pruniers, pour maintenir l’équilibre, il est très important qu’il conserve son caractère international et quadruple – ce qui signifie que les nonnes et les femmes laïques, les moines et les laïcs font tous partie de la communauté du Village des Pruniers.
L’essence du Village des Pruniers est de continuer à partager les pratiques de la pleine conscience sous une forme aussi simple que possible, afin de répondre aux besoins des gens du monde entier, de différentes cultures, de différentes religions, et les présenter d’une manière compréhensible et acceptable par tous. Nous conservons la simplicité des enseignements, les enseignements de base des Quatre Nobles Vérités et du Noble Sentier Octuple, et nous les maintenons accessibles aux débutants dans la pratique.
Par ailleurs, nous conservons notre tradition, nous ne la diluons pas. Nous conservons l’héritage vietnamien, la lignée, la culture, pour en tirer des enseignements. Nous voulons apprendre de la beauté de la culture vietnamienne, de sa douceur, de sa gentillesse et de son acceptation des nouveaux arrivants. C’est ce qui m’a impressionnée au début, la beauté des compositions florales, les méditations du thé. Et les groupes de musique occidentaux, les moines avec leurs percussions, leurs guitares électriques, nous pouvons avoir tout cela. Je pense que c’est important car cela reflète le monde actuel.
La lettre d’information du Village des Pruniers
Cet article est paru à l’origine dans la Newsletter du Village des Pruniers. Si vous souhaitez commander un exemplaire (papier ou pdf, en anglais), ils sont disponibles par donation sur le site de Parallax Press (en anglais).
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