Dès sa création, le Village des Pruniers a accueilli des enfants l’été, leur offrant un espace pour aborder les pratiques de base de la Pleine Conscience dans la joie. Un des nos amis raconte ses souvenirs de la première retraite d’été à laquelle il a assisté, en juillet 1983, et sa rencontre avec les enfants présents…
Quel est le souvenir le plus marquant de ta toute première retraite d’été ?
Quand je suis arrivé, j’étais déjà connu. Quand j’ai dit mon nom, soeur Chân Không qui n’était pas encore soeur, m’a dit: » Ah! mais, c’est vous « Jean Pierre! » »
J’ai été très surpris d’être déjà connu alors que je n’étais jamais venu ici. Après j’ai compris que c’est parce que je venais par l’intermédiaire d’un groupe d’amis vietnamiens.
Combien y avait-il de participants pour la retraite d’été en 1983 ?
Je dirais pas plus de 50, enfants inclus.
Comment as tu rencontré Thây ?
C’était dans la salle à manger actuelle du Hameau du Bas. Il y avait une sorte de partage ou d’enseignement et une petite dizaine de personnes étaient rassemblées autour du tableau blanc. Un monsieur était en train d’expliquer quelque chose au tableau. Et au début, j’ai pensé que c’était lui, le maître. Mais d’un seul coup, celui qui écrivait au tableau a dû dire quelque chose qui n’allait pas parce que quelqu’un d’autre s’est levé d’un bond du banc où il était assis pour prendre la craie ou le marqueur, je ne me souviens plus très bien, et il a corrigé tout ce que l’autre avait fait. Et j’ai réalisé que c’était lui le maître parce qu’il avait un telle vivacité et une façon d’expliquer les choses tellement claire et tellement précise que j’ai compris que ça ne pouvait qu’être lui.
Et comment as-tu rencontré les enfants ?
J’étais le seul français au milieu des vietnamiens. Je ne comprenais rien du tout, c’est la future soeur Chân Không qui m’a dit: « Regardez les autres et contentez vous de faire la même chose qu’eux ! »
Et puis le lendemain de mon arrivée, comme je restais debout un peu à l’écart, ne connaissant personne, Thây est venu, il a mis ses deux mains sur mes épaules et il m’a poussé doucement vers les enfants et disant:
« Jean Pierre, apprenez à chanter en vietnamien … »
C’était très touchant parce que les enfants se sont mis autour de moi et m’ont emmené pour chanter avec eux en essayant de m’apprendre le vietnamien !.
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