Extrait du livre : « La Terre est ma demeure » (Ed. l’Esprit d’ouverture)
« Quand j’étais enfant, j’aimais m’amuser avec un kaléidoscope que j’avais fabriqué en utilisant un tube et quelques morceaux de verre dépoli. Quand je tournais le tube, des couleurs et des motifs merveilleux se dévoilaient sous mes yeux.
Chaque fois que je faisais un petit mouvement avec mes doigts, une image s’effaçait pour laisser la place à une autre. Je ne pleurais pas quand le premier spectacle disparaissait, parce que je savais que rien n’était perdu ; une autre scène féerique s’ensuivait toujours.
Quand nous regardons dans un kaléidoscope, nous pouvons observer une belle image symétrique et, chaque fois que nous tournons le kaléidoscope, l’image disparaît.
Pouvons nous décrire cette transformation comme une naissance ou une mort ? Ou l’image n’est-elle qu’une manifestation ?
Après cette manifestation, une autre apparaît, tout aussi belle que la précédente ; rien ne se perd.
J’ai vu des gens mourir en paix, le sourire au lèvre, parce qu’ils avaient compris que la naissance et la mort ne sont que des vagues a la surface de l’océan lui même, à l’instar de ces belles images dans le kaléidoscope.
Il n’y a ni naissance ni mort. Il n’y a que continuation. »
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